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Rôle des nanotechnologies dans la régénération tissulaire
Pendant le développement du corps humain, les cellules reçoivent des instructions transmises par des nanostructures qui les entourent. Ces signaux leurs permettent de se spécialiser et d'émettre des signaux qui leur permettent de s’organiser en tel ou tel tissus. L’idée avec les nanotechnologies est de créer des nanostructures synthétiques qui vont s'insérer dans un tissu et communiquer avec les cellules avoisinantes et les inciter à se comporter comme si elles faisaient parties d’un tissu en développement. Des recherches scientifiques ont ainsi conçut des nanoparticules qui, plongées dans un milieu spécifique, s’assemblent pour former des filaments nanométriques. Ces filaments se superposent ensuite, formant une matrice proche de celle du collagène, collagène dont les fibres d'échelle nanométrique guident la croissance des cellules lors de la création d’un tissu. De plus les cellules sont guidées par des protéines qui servent de messagers et incitent les cellules à migrer, se connecter et à se multiplier. Donc en plaçant ces messagers dans ces matrices artificielles, les chercheurs peuvent commander aux cellules de régénérer un tissu spécifique.
L'équipe du chercheur Samuel Stupp de la NorthWestern university a testé l’efficacité de ce procédé sur des souris. Des cellules sont prélevées d’une souris transgènique: ces cellules de moelle osseuse ont la particularité d’avoir été modifiées par fixation de luciférase, molécule détectable au scanner.
La souris ( C) est une souris témoin. La souris (B) a été nourrie avec des protéines responsables de la croissance des cellules. Enfin la souris (A), a été dotée d’une solution de nanofibres comparables au collagène, auquel on a ajouté des protéines. Sur le scanner, les couleurs indiquent la concentration des cellules: on remarque que souris (A) a un nombre de cellules nettement plus important, ce qui montre l’efficacité de ce procédé. Cependant, de nombreux tests sont encore nécessaires notamment sur la toxicité de ce procédé. Les scientifiques estiment la sortie de ce produit dans les hôpitaux d’ici 5 à 15 ans.

