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  • Le cas de la maladie d’Alzheimer:

La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative qui engendre un déclin progressif des facultés cognitives et de la mémoire. Peu à peu, une destruction des cellules nerveuses se produit dans les régions du cerveau liées à la mémoire et au langage ce qui entraîne des difficultés pour la personne à parler, à mémoriser les événements, ou à reconnaître les visages,  et d’autres symptômes. Elle peut même provoquer la démence chez les personnes les plus gravement atteintes. En 2014, elle touchait  37 millions de personnes dans le monde entier.

 

L’étude du cerveau des patients atteints de maladie d’Alzheimer montre l’existence de deux types de lésions qui signent avec certitude le diagnostic de maladie d’Alzheimer: les plaques amyloïdes et les dégénérescences neurofibrillaires. Ces deux types de lésions sont chacune associées à un composé protéique, lui-même associé à la survenue et la progression de la maladie : le peptide bêta amyloïde pour les plaques amyloïdes, et la protéine tau phosphorylée pour les dégénérescences neurofibrillaires.

 

La protéine bêta amyloïde, naturellement présente dans le cerveau, s’accumule au fur et à mesure des années sous l'influence de différents facteurs,  jusqu’à former des plaques amyloïdes).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plaques amyloïdes

 

Selon l’hypothèse de la "cascade amyloïde", il semblerait que l’accumulation de ce peptide amyloïde induise une toxicité pour les cellules nerveuses, de plus elle provoque  l’augmentation de la phosphorylation d’une protéine de structure des neurones, la protéine tau. Cette dernière ne peut plus assurer son rôle physiologique de stabilisation des microtubules constituant le cytosquelette du neurone.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il en résulte une autodestruction  prématurée des neurones Ce phénomène affecterait l’hippocampe, une structure cérébrale qui constitue le siège de la mémoire à court terme De plus des phénomènes d’agrégation anormale de ces protéines diffuseraient ainsi  de cellule en cellule et s’étendre à l’ensemble du cerveau, depuis la région de l’hippocampe jusqu’à l’ensemble du cortex cérébral , ce qui expliquerait l'évolution de la maladie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce scanner obtenu par Tomographie par Émission de Positrons ou TEP témoigne de l’activité d’un cerveau normal, à droite sur l’image, et d’un cerveau atteint par la maladie d’Alzheimer, à gauche. On remarque que l’activité cérébrale est bien moindre dans le cerveau malade, ce qui confirme notre théorie de destruction des cellules.

 

 

Les traitements actuels servent à ralentir la maladie, mais on ne connaît pas encore de remède. C’est dans ce cadre que les nanotechnolgies apparaissent comme une piste de recherche dans le diagnostic et la thérapie de cette maladie.

De nombreux moyens de diagnostics pour cette maladie sont actuellement en cours de recherche en laboratoires

Dans le domaine des nanotechnologies, plusieurs pistes sont explorées. Tout d’abord, des nanotechnologies visant au diagnostic de la maladie. Des chercheurs ont eu l’idée de recouvrir des nanoparticules inorganiques d'oxyde de fer de peptide Aβ. Le peptide Aβ présente une affinité pour les  plaques amyloïdes présentes. On peut ensuite localiser les nanoparticules à l’aide d’une IRM, ce qui permet de localiser les plaques et de prévoir l’apparition de la maladie.

L’autre partie des recherches visent à traiter la maladie. La Thioaflivine T est une particule fluorescente. En l’enfermant dans des nanoparticules polymérique, elle peut s’intercaler entre les différentes couches de la plaque amyloïde, révélant ainsi sa position.

Les scientifiques travaillent aussi sur des méthodes qui permettraient de soigner la maladie, et non pas seulement la ralentir.

Des chercheurs de l'Université UCLA en Californie ont montré que la curcumine, composé du curcuma, possède des caractéristiques intéressantes pour soigner la maladie d’Alzheimer. En effet, elle contient une vitamine D3 qui permet de stimuler le système immunitaire pour éliminer les plaques amyloïde responsables de la maladie. Cette étude est parue dans le Journal of Alzheimer's Disease. Mais cette particule a un défaut majeur, elle est détruite par le système digestif avant même de passer dans le sang. C’est là qu’interviennent les nanotechnologies: en l’encapsulant dans des nanoparticules, celles-ci vont libérer leur principe actif plusieurs heures après administration et ainsi le principe actif va pouvoir être délivré au niveau du tissu cérébral.

Les nanoparticules d'oxyde de cérium (CeONP) permettraient la prévention de maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer ou celle de Parkinson. Ces particules d’environ 10 nm de diamètre, permettent de  bloquer la production de radicaux libre et ainsi de protéger contre la mort neuronale , en détruisant les peptide Aβ42 responsable de la création des plaques amyloïde

Ces nouvelles méthodes ont des résultats prometteurs, mais elles sont encore en phase de test, et il faudra encore attendre longtemps avant qu’elles obtiennent l’autorisation de mise sur le marché.

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